Raymond BALLESTRA

Ça y est Pépé… te voici auprès de ta maman, mémé Léa ton épouse et de ton fiston Christian que tu adorais tant!
Je suis certain que là haut les retrouvailles doivent être très animées !! J’imagine cette fête autour d’un excellent repas, mijoté bien sûr par ton fils Christian et Mémé !!
Ah ça tu nous l’a dit souvent que la nourriture de l’Ehpad n’était pas à la hauteur de toutes les merveilles que tu as mangé tout le long de ta vie!
Faut reconnaître qu’ils t’ont mal habitué !! Papa te gâtait tous les jours. Il te bichonnait avec des bons plats que tu dévorais.

Vous avez certainement beaucoup de choses à vous raconter avec Mémé. Faut dire que beaucoup d’années se sont écoulées. Tu as été l’homme d’une seule femme comme tu disais… elle était dans ton coeur jusqu’à tes derniers instants.

Patience, voilà un mot que tu avais tout le temps à la bouche… faut reconnaître qu’il t’en a fallu beaucoup dans ta vie… Elle ne t’a pas épargné.
Tu as vu partir tous les tiens, dès ton plus jeune âge et tu as connu beaucoup de malheurs dans ta vie.
Malheur, ce mot aussi tu l’employais tout le temps… Nous étions conscients de toute cette souffrance et peine que tu avais au fond de toi et nous étions désarmés devant ta profonde tristesse.

Mais jour après jour on a réussi à te faire sourire et nous sentions moins ta peine. Les derniers jours la parole te manquait, alors tu nous serrais les mains fort et cela t’apaisait.

J’espère du fond du cœur que nous t’avons entouré du mieux qu’on ait pu, et que nous t’avons apporté le réconfort et l’amour dont tu avais besoin.

Aller ciao mon pépère.